« Vraiment pas…Les Juifs allemands ne pouvaient pas imaginer qu’il pouvait leur arriver quelque chose d’aussi atroce. Ils tenaient le discours des nations cultivées, les gens détournaient leurs doutes d’une façon philosophique, ils ne pouvaient pas réaliser que tout cela allait se passer. Je me dis que, si mes parents avaient lu Mein Kampf, ils y auraient peut-être cru. Ce livre est sorti en 1925. Est-ce que ça aurait passé pour une utopie d’un égaré ? Nous, aujourd’hui, nous sommes avertis, mais est-ce que l’on se méfie d’un tsunami ? C’est un peu la même chose »

p. 44

J’ai choisi de vous faire découvrir cet extrait de « Vous, vous savez, mais moi je ne sais pas » parce qu’il montre la force des mots de Sigmund Toman, déporté à 17 ans. Son témoignage demeure, intemporel, vivant. Il faut le lire.

Sigmund Toman, Michèle Honsberger et Martine Mouron
« Vous, vous savez, mais moi je ne sais pas »
Questions à un survivant de la Shoah

Delibreo Editions, 2008 Neuchâtel

En vente en librairie ou directement chez l’éditeur