Des voix s’élèvent pour dénoncer un risque de militarisation de la police.
Le SIG 553, c’est le nom du nouveau fusil d’assaut dont la police valaisanne vient de s’équiper. Une arme performante destinée à répondre au risque terroriste. Pour Christian Varone, commandant de la police cantonale valaisanne, ces armes répondent à un réel besoin face à une menace qui maintenant « est permanente en Europe ».

A l’instar du Valais, la plupart des autres cantons romands ont fait l’acquisition de nouvelles armes. C’est le cas de Genève, Vaud et Fribourg. Neuchâtel et le Jura pourraient suivre.

Un risque de militarisation dénoncé

L’acquisition de ces fusils d’assaut n’a pas beaucoup fait débat en Suisse romande. Seules quelques voix s’élèvent pour dénoncer un risque de militarisation de la police. C’est le cas de Jean Burgermeister, secrétaire au groupe pour une Suisse sans armée: « La police n’est pas censée faire la guerre, rien ne justifie que la police soit équipée avec des armes et du matériel de guerre ».

Analyste des pratiques policières, Frédéric Maillard est plutôt favorable à ce nouvel équipement. Mais il y voit tout de même un danger: « La police doit tout faire pour maintenir la paix et déjouer les attentats et cela ne se fait pas avec des armes. Cela se fait avec une intelligence, une approche sociale, une proximité de terrain. »

Les polices cantonales rejettent fermement l’idée d’une dérive martiale et restent discrètes sur ces nouveaux fusils d’assaut. Impossible de savoir combien d’armes ont été déployées dans les corps de police.

Anne-Cathia Marchon/ebz